Lieux clos
Exemple de cahier des charges pour la réalisation d'une EINS dans un lieu clos
Diffusion en plein air
Dans quel état d'esprit faut-il envisager la réalisation d'une EINS pour le plein air ?
Pour la réalisation des EINS relatives à la diffusion en plein air, il nous est apparu que l’on ne peut pas attendre le même déterminisme méthodologique que pour les lieux clos contigus. De fait, dans les lieux ouverts, où les phénomènes sont complexes et les situations diversifiées, en attendant que l’évolution des pratiques fasse émerger des postures reproductibles, il semble qu’il faille ouvrir le champ des possibles quant aux éléments qui peuvent figurer dans l’EINS.
Ce qui est attendu des prestataires d’EINS pour le plein air doit reposer sur une logique d’anticipation, de réflexion et d’acquisition des connaissances, dans un esprit d’amélioration continue. Les simulations par modélisation, la surveillance acoustique, le recours à des configurations à forte directivité et bien d’autres moyens encore peuvent être déployés, pourvu que le prestataire de l’EINS, dans son rapport, fasse preuve d’un effort de pédagogie dans la description de la méthode appliquée.
Pour mieux saisir l’esprit dans lequel ces EINS de manifestations en plein air pourraient être réalisées : [Témoignage d’un spécialiste de l’optimisation des « gros » systèmes de sonorisation].
EINS, bruit résiduel, indices fractiles
Que penser de l’utilisation, dans une EINS, d’indices fractiles pour le mesurage des émergences ?
L’utilisation des indices fractiles peut s'envisager, mais uniquement pour la réalisation de l'EINS et non pour le contrôle. De fait, la réglementation ne mentionne pas les indices fractiles et, en aucun cas, une infraction ne peut être constatée sur cette base.
>Un point de vigilance : puisque beaucoup s'attachent à ne considérer qu'une demi-heure de bruit résiduel, il ne faut pas pratiquer la double peine, c’est-à-dire considérer un indice fractile sur la demi-heure la plus calme.
La méthode la moins pire, pour notamment ne pas trop s’éloigner des pratiques de contrôle, consiste au minimum à évaluer le niveau de bruit résiduel en prenant le Leq sur la demi-heure la plus calme (nettoyé manuellement des événements exceptionnels, sous la responsabilité de l'opérateur).
Si l'usage des indices fractiles n’est pas à proscrire, il faut se garder d’en faire un usage systématique. Autrement dit, le recours aux indices fractiles ne doit pas se faire sans raison. Quoi qu’il en soit, sauf cas extrêmes et éminemment particuliers, qui relèvent du choix de l'intervenant averti, il n’est pas envisageable de comparer un niveau de bruit résiduel en fractile et un niveau de bruit ambiant en Leq. C’est pour cette raison qu’il est préférable de considérer pour le bruit résiduel la demi-heure la plus calme en Leq (avec nettoyage des évènements exceptionnels).
Pour conclure, disons qu’en la matière on peut difficilement établir des généralités. Une fois encore, l’évaluation des émergences nécessite de l'expertise dans l'analyse. Ce qui est certain, c’est que s’il s’agit de vérifier le respect de la réglementation à un instant t, pas d'indice fractile possible.